Dans une version bien connue de la tradition, Thétis plonge son fils Achille dans les eaux du Styx qui ont la propriété de rendre invulnérable. Mais le talon, par lequel la mère tient son enfant, n'est pas trempé dans le fleuve et reste donc vulnérable. Ce point n'apparaît nulle part dans l'Iliade, mais chez Stace (Achilléide, I, 133-134) avec la première mention connue de la vulnérabilité du talon d'Achille (Stace est né vers 40 ap. J.-C. et mort en 96).
La mort d'Achille est annoncée dans l'Iliade à plusieurs reprises par sa mère Thétis (I, 417 ; IX, 410-416 ; XVIII, 95-96), par son cheval Xanthos (XIX, 409-410) et par Hector (XXII, 358-360).
Quant à la mort d'Achille elle-même, elle est évoquée dans l'
Ethiopide (épopée, VIIe s. av. J.-C. ?), par Pindare (
Péans, VI, 77-86) et par Virgile (
Enéide, VI, 56-58), puis Ovide (
Métamorphoses, XII, 598-606). S'il n'existe pas de source textuelle du motif du talon vulnérable avant Stace (
Achilléide, I, 133-134), des vases archaïques et du début de la période classique représentant Pâris décochant une flèche vers le bas du corps d'Achille ou ce dernier mort d'un blessure au pied (v. Timothy Gantz,
Early Greek Myth, Johns Hopkins University Press, 1993, p. 626), comme
cette représentation du cadavre d'Achille :
Au début du chant XXIV de l'Odyssée, l'âme d'Agamemnon rapporte le récit des funérailles d'Achille. Achille aux Enfers apparaît dans le chant XI de l'Odyssée (488-491), quand Ulysse recueille ses regrets :
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